Adieu l’école de la République, vive l’enseignement hybride!
Apprendre dans la start-up nation
Passée manifestement inaperçue, cette note ministérielle sur le développement de «l’enseignement hybride»( à découvrir ci-contre ou via ce ce lien) est pourtant loin d’être anodine. Elle dessine les contours d’une évolution imminente de l’école, présentée comme une «modernisation» incontournable.
Car «la crise constitue une opportunité» et «questionne ce qu’est apprendre et enseigner au XXIème siècle». Et, lumineuse promesse de progrès, « la désynchronisation est au cœur de cette transformation ». En filigrane y sont vantés les mérites d’une libéralisation effrénée de notre système éducatif, qui permettrait d’«apprendre et travailler en dehors des contraintes quotidiennes de la scolarisation». L’école qui avait pour ambition l’émancipation des citoyens ? Voici manifestement son arrêt de mort.
Décryptage de cette circulaire officielle aux allures de brillant exercice de novlangue.
25 associations dénoncent la numérisation de l'école
Alors que les « États généraux du numérique pour l'éducation » se tiendront à Poitiers les 4 et 5 novembre, 25 associations cosignent les deux courriers ci-joints pour alerter et résister à la numérisation de l'éducation nationale.
Le premier courrier, « N'offrez pas des tablettes aux enfants », enjoint les élu(e)s, nationaux ou locaux, à ne pas céder aux sirènes du « numérique éducatif » chantées par l'industrie numérique et par le gouvernement. Il rappelle les conséquences sanitaires, éducatives, écologiques, économiques et sociales de la distribution massive de tablettes en remplacement des livres et des cahiers, et bientôt des enseignants, jugées catastrophiques.
Le second courrier, « Lettre ouverte aux organisateurs des États généraux du numérique pour l'éducation », dénonce le manque d'ouverture aux voix dissonantes dans le processus censément démocratique des États généraux, en rappelant que chercheurs, auteurs et associations dénoncent depuis longtemps les effets négatifs de l'éducation par le numérique. Il est donc demandé aux organisateurs de bien vouloir les entendre...
Lettre ouverte
LETTRE OUVERTE à JEAN_ROTTNER le 2 JUILLET 2021Réponse de M. ROTTNER
Lire la réponse...Conférence du 17 décembre 2021
Le constat d’urgence que nous faisons face à la situation toujours plus dramatique de la jeunesse et à la remise en cause du droit à l’instruction est partagé par un nombre grandissant d’enseignants, de parents, d’universitaires et d’étudiants. Face à ce désastre chaque jour un peu plus évident, face à cette politique de maltraitance institutionnelle de toute une génération, comment lutter ?
Le premier pas consiste certainement à nous regrouper, partout où nous le pouvons, localement ou plus largement, pour marquer notre refus et imaginer collectivement des formes de résistance.
Dans cette volonté, les initiateurs de notre Appel du 18 juin « Pour notre jeunesse, résistons ! » ont rencontré le 17 décembre les initiateurs et signataires d’autres appels et tribunes, d’horizons divers mais partageant la même révolte face au sort de la jeunesse. Cette conférence a rassemblé les initiateurs de la tribune « Nous voulons enseigner devant nos élèves, pas devant une caméra ! », ceux de l’appel « Nous n’acceptons pas le naufrage scolaire d’une génération entière ! », auxquels se sont aussi joints des signataires de l’appel « L’université publique est en danger ! pour la reprise immédiate des cours » et de l’appel de Bordeaux (pétition) « Reprise immédiate des cours à l’Université ».
L’intégralité de cette conférence d’alerte est à retrouver ici.
Pour rejoindre le mouvement, partager vos initiatives : stopnaufrage@mailo.com